J'ai foiré mon marathon.
Le 27 avril, je me tenais sur la ligne de départ du marathon de Nantes.
Il y a un an, j'avais fait le semi-marathon.
Cette fois, je m'étais bien mieux entraîné.
Je me disais que le marathon était atteignable.
Mais visiblement, non.
Au 26ᵉ kilomètre, je lâche.
J'ai chaud, presque plus d'eau, mon rythme est trop lent, je vois la voiture-balai qui me colle au cul, les ravitaillements sont presque fermés.
J'ai rien à foutre ici.
Je m'étais vu franchir la ligne d'arrivée, m'effondrer en larmes, fier.
Je savais déjà ce que j'allais écrire sous ma photo Insta :
"𝗠𝗮𝗿𝗮𝘁𝗵𝗼𝗻𝗶𝗲𝗻 𝗹𝗮 𝘃𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗲𝘀 𝟮𝟱 𝗮𝗻𝘀 🏅"
Prendre mon bon gros shot de dopamine à chaque commentaire de gens qui me félicitent, me dire que je suis un putain de GOAT qui rate rien.
Mais non, je suis là, mi-parcours, tout seul, les autres sont loin devant.
Je vais devoir expliquer à tous ceux à qui j'ai parlé du marathon que je l'ai raté.
Je suis en demi-teinte.
J'ai quand même couru 26 kilomètres, ce qui est de loin la plus grosse course de ma vie.
Mais j'étais venu pour en faire 42.
Au final, j'ai reçu beaucoup de soutien de la part de mon entourage proche.
Tous ont salué le fait que j'aie couru 26 kilomètres.
Et clairement, ça, ça compte beaucoup pour moi.
À mes yeux, ça vaut bien plus que la reconnaissance que j'aurais pu avoir de la part de gens à qui je n'ai pas parlé depuis des années. Voir même d'inconnus.
Mais en fait, très vite, je me suis rendu compte que même si cette fois c’est un échec, rien ne m’empêche de retenter.
De noter tout ce qui, selon moi, a eu un impact négatif sur ma course.
D’en discuter avec des gens meilleurs que moi en course à pied.
Et lisez-moi bien :
𝗨𝗻 𝗷𝗼𝘂𝗿, 𝗷𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮𝗶 𝘂𝗻 𝗽𝘂𝘁𝗮𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗮𝘁𝗵𝗼𝗻𝗶𝗲𝗻.
Je vais continuer à m'entraîner et à tenter des marathons.
J’en ai rien à foutre d’en foirer cinq autres s’il le faut.